Avec l’accélération et la multiplication des activités de recherche depuis le XXe et le XXIe siècle, la société s’interroge sur la démarche scientifique. En effet, les sources et les méthodes du savoir scientifique ont varié, sont devenues plus complexes en théorie comme en expérimentation. En même temps, elles se mêlent davantage aux préoccupations économiques et politiques des sociétés modernes. Il apparaît aussi évident que la science peut avoir des effets délétères sur l’Homme et son environnement.
Plus que jamais la responsabilité scientifique est mise en question et nécessite qu’on s’en préoccupe. Le débat est indispensable ! C’est la vocation du MURS depuis la démarche initiée en 1974 par le Recteur Mallet, que de contribuer à ce débat en mobilisant les scientifiques.
La progression des connaissances dans l’Histoire et la culture doit être reconnue mais aussi mise en perspective à travers une réflexion concernant les prises de décision sociétales sur la science et ses applications. Le droit à l’éducation et à l’information scientifique doit se traduire par une meilleure communication entre les scientifiques, les responsables des politiques publiques, les médias et les différents groupes composant la société.
D’un côté, la pensée citoyenne sur la science fluctue au gré des mouvements d’opinion. De l’autre, les affirmations des scientifiques se fondent sur l’épreuve, toujours provisoire, de la vérification expérimentale et de la validation par les pairs. Il en résulte une confrontation entre deux logiques, la logique de l’opinion publique et la logique des scientifiques, qui doivent dialoguer pour surmonter leurs différents. Ce dialogue ne saurait se construire ni sur l’exclusion de l’une ou de l’autre, ni leur amalgame indifférencié. Plus largement, l’articulation de la Science, de la Société et du devenir de l’Homme ne se fera pas sans le dialogue, le partage des savoirs, la réflexion philosophique, les apports des Sciences humaines et sociales. Une route commune doit conduire à une harmonie sur les choix du futur.
Le MURS se donne ainsi pour but de renforcer l’ancrage de la science dans la société à travers un dialogue entre scientifiques d’horizons différents selon une approche résolument démocratique et humaniste.
Il engage des réflexions éthiques sur la science et le devenir de l’Homme en se fondant sur des valeurs universelles.
Il souhaite une science qui progresse et dialogue avec ses partenaires en société.